Aussi appelé « capital investissement », le private equity tend à se démocratiser aux yeux du grand public. Se basant sur un rapport gagnant-gagnant entre l’emprunteur et l’apporteur de fonds, le private equity constitue une réelle opportunité d’investissement en même temps qu’il contribue à la création, au développement ou au redressement d’une entreprise. Comment fonctionne donc le private equity ? Quelles sont les caractéristiques premières de cet investissement pas comme les autres ? 

Qu’est-ce que le private equity ? 

Le private-equity consiste à prendre des parts dans le capital de société non cotés en bourse avec la volonté de réaliser une plus-value sur un horizon à moyen ou long terme.  

Du point de vue investisseur, ce genre d’opérations donne un côté palpable à l’investissement. En plus de la satisfaction du rendement, investir en private equity peut apporter une satisfaction émotionnelle supplémentaire, à l’instar d’autres investissements dans des domaines comme l’art par exemple. 

Ce qui distingue le private equity du crowdfunding ou du crowdlending tient généralement plus au volume de capitaux qui vont être apportés. Ils sont bien plus importants via le private equity. On pourrait aussi être tenté de lier le private equity avec les business angels, mais ceux-ci ont aussi vocation à apporter en plus d’un financement, du savoir-faire et un carnet d’adresse. Ce n’est pas le cas du private equity.

Bon à savoir : Il existe en Belgique, depuis 1997, un instrument d’investissement (le pricaf) qui permet aux particuliers d’investir en private equity, en respectant un cadre adapté. De nombreux fonds sont aussi spécialisés dans le private equity et nécessite souvent un apport conséquent pour entrer dans le fond. 

Le private equity : Présent à chaque phase de vie d’une entreprise 

Les sociétés spécialisées dans le private equity investissent selon des logiques différentes qui correspondent à différents stades de maturité de l’entreprise. Ainsi, on retrouvera : 

  • Capital risque (ou capital innovation) qui finance l’activité de l’entreprise à son lancement. A ce stade de vie, l’investissement est extrêmement utile pour les entreprises qui peuvent faire face à quelques réticences des banques en matière de prêt. 
  • Capital développement : Ici, l’entrée au capital de l’entreprise intervient lorsque celle-ci a déjà fait ses preuves, il ne s’agit plus de lancer une activité mais de la conforter en la développant 
  • Capital retournement qui finance une entreprise en difficulté ayant besoin d’une restructuration. Dans cette phase, le risque est grand (perte en capital) mais les rendements potentiels intéressants. Pour les entreprises, le financement bancaire est à ce stade parfois plus compliqué.
  • Capital transmission : en vue d’un rachat ou lors d’une cession 

Comme pour tout investissement, les potentialités de rendement dépendront fortement du risque encouru. Dans le phase de redressement d’une entreprise, le risque de perte du capital est par exemple très important. 

Quelques particularités de  l’investissement en private equity 

A l’inverse de l’investissement en actions individuelles ou dans un fond d’investissement, il est difficile d’avoir une cotation actualisée régulièrement, les entreprises n’étant pas cotées en bourse. Moins de fluctuations, ce qui rassure les investisseurs. 

Néanmoins, qui dit pas de cotation en temps réel dit aussi placement moins liquide, c’est d’ailleurs pour cette raison que les fonds de private equity sont la plupart du temps des fonds fermés avec un capital fixe. L’investissement initial étant souvent élevé, cela contribue égalementau fait que les parts de fonds spécialisés dans le private equity sont peu liquides. 

Bon à savoir : Pour pallier à ce manque de liquidité, certains fonds ont fait le pari d’entrer en bourse pour assurer une cotation régulière. Ce sont les fonds « evergreen », parmi lesquels on retrouve le fond GIMV qui est côté sur Euronext.